Ma découverte de la photo !
J'ai commencé d'être impressionné par le développement photo à l'âge de 10 ans.

Initié par Claude, le filleuil de ma maman qui m'a fait découvrir dans son grenier comment on développait les photos... dans des assiettes à soupe... peut-être faisait-t-il le rapprochement au premier degré entre la «soupe», le révélateur, et les assiettes, et pensait-il que cela ne pouvait pas marcher l'un sans l'autre !

Certainement une façon de me venger... à cet âge, j'avais horreur de la soupe... et de voir se former l'image ainsi me révéla ma future passion !

Passion de découvrir comment cela marchait, de tarabuster mes parents pour l'achat d'un appareil, de chercher où trouver du révélateur, et du papier photo... A cette époque, j'avais l'impression qu'en allant chez le photographe de quartier, il allait me faire les gros yeux et me dévorer tout cru si je lui demandais de tels produits... pensant certainement que j'allais lui retirer du travail ou du moins le faire à sa place !

Bref... Grâce au Noël des francs-maçons, j'ai eu la joie d'avoir un appareil photo, c'était un Kodak Instamatic 50. J'étais content et j'ai fait plein de photos avec.

N'ayant encore pu vaincre ma timidité et rentrer dans la boutique de ce photographe pour lui demander des produits, je me contentais de lui donner à développer... peut-être pensais-je l'apprivoiser ainsi !

Les tirages sur papier chamois au format 9 x 9 cm, avec une marge tournante avaient les bords cisellés, ceux dont nous avons encore souvent la nostalgie.

Bref, de mois en mois, ma passion naissait et il fallait absolument que je me lance dans le développement.

J'ai réussi à obtenir quelques sous de mes parents, qui n'en avaient pas trop, et nous avons acheté une cuve "souplinox" pour développer les films.

C'était le modèle avec bande gauffrée qui pouvait développer aussi bien du film 35 mm que 6 x 6 selon la bande utilisée... j'avais les deux bandes, j'en étais fier...

Mon premier problème fut une histoire d'eau ! J'avais décidé en effet d'installer mon laboratoire dans la cave où il y avait bien un robinet d'eau, mais pas d'écoulement. Je devais utiliser un vieux baquet qu'il fallait vider régulièrement, et comme c'était fatiguant... je dois dire que le rinçage des films et des photos était plus symbolique qu'efficace !

Quant à l'éclairage, mes talents de bricoleur et d'électricien en herbe me poussèrent à réaliser un système pour gérer les lampes rouges inactiniques ou l'obscurité complète tel que, lorsque mon père voulut refaire des travaux à la cave quelques années après mon départ de la maison, il s'arracha les cheveux à essayer de démeller les fils afin d'y comprendre quelque chose !

D'essais en essais je parvins à développer mes négatifs. Il ne me restait plus maintenant qu'à les tirer.

Pour l'agrandisseur, j'avais beaucoup de projets pour m'en construire un, et c'est finalement cette solution que j'adoptais. Mes idées précoces appuyées par l'atelier de mon père et son savoir-faire me permirent petit à petit de posséder un outil avec lequel j'ai pu faire des tirages.

1967... c'était la sortie du premier numéro de «Photo»... avec des essais sur les appareils et de belles photos... et des femmes nues... J'adorais cette revue et j'en possède encore une bonne collection, dont le numéro 1 !

Jusqu'en 1968, tous les samedis après-midi j'allais aux «Arts et Métiers» dans un club d'astronomie (Le club des Jeunes Techniciens) où m'avaient inscrit mes parents. Là-bas j'ai découvert plein d'astuces concernant la photo, l'astronomie et le bricolage. J'ai même récupéré un vieil appareil : un Olympus 24 x 36 avec un 3.5 F 50 Suiko comme optique, avec lequel je me suis notament initié au reportage en prenant des photos de mai 1968 !

On me conseillait des adresses comme les photographes Boulevard Beaumarchais (Cipières notamment, avec sa devanture toute verte foncée... remplacée maintenant par un marchand d'accessoires moto...)

ou bien encore un endroit magique pour moi à cette époque : les Puces de Montreuil le dimanche matin... On y découvrait tout plein de choses et aussi de vieux appareils photos à soufflet pas chers sur lesquels on pouvait récupérer les objectifs comme des 6.3 f 105 mm par exemple avec obturateur jusqu'au 1/300e... le rêve quoi !

1968, c'est aussi La Lune... et tout ce qui en découle quand on fait partie d'un club d'astronomie. La construction d'une lunette avec un objectif de 50 et une focale de 750 mm... et aussi des idées saugrenues comme de se fabriquer un reflex soit-même pour adapter cette optique !

Quelques traits de crayons et l'appareil prend forme... enfin si l'on peut appeler ça un appareil !

Pour parvenir à un résultat, j'ai dû éliminer du cahier des charges tout ce que je ne pouvais pas réaliser. Je voulais garder le miroir pour la mise au point et, à force de chercher - surtout pendant les cours d'histoire géographie - j'ai trouvé un système de miroir à 45 degrés qui coulissait sur ce plan avec une fente pour laisser passer la lumière. La motorisation de l'ensemble assurée par un élastique, il ne restait plus qu'à trouver une astuce pour réarmer sans voiler le film. J'eus alors l'idée d'introduire un double cache derrière le miroir qui, lorsqu'on réarmait, venait se positionner devant la fente et ainsi masquait l'ouverture. Ainsi le film n'était pas voilé... Le tout étant réalisé en contre-plaqué de 5 mm, il va sans dire que de nombreux essais furent nécessaire ! Une fois fini, enfin presque fini, l'appareil ressemblait au module lunaire Appolo, et c'est ainsi que je le baptisais LM ! Le dos de l'appareil était constitué du boitier Olympus auquel j'avais pratiqué l'ablation de l'objectif. La mise au point faite sur le dépoli, il ne restait plus qu'à appuyer sur le déclencheur pour faire la photo. Pour courronner le tout, j'avais confisqué la cellule «Chauvin-Arnoult» de mon père, et collé celle-ci sur le dessus.

J'ai encore cet appareil photo ! Je n'ai malheureusement pu faire qu'une photo correcte avec, car après essais d'obturation et comparaison avec une cellule pour obtenir une exposition correcte, l'élastique assurant l'obturation ne permettait qu'une vitesse relative du 1/30e de seconde, et encore, selon l'élastique ! Alors imaginez, prendre des photos avec un objectif de 750 mm de focale ouvrant à F 15, avec une vitesse d'obturation de 1/30e de seconde... ça donnait du flou généralisé... mais cette photo du soleil derrière les arbres a quand même mérité d'être tirée... et plus tard même de faire la une de couverture d'un magazine régional !

Cette même année, une autre folie me demangeais, après avoir découvert la chambre et les vertus des mouvements de bascule ainsi que la fameuse loi de "Scheimpflug" «je n'arrive pas à prononcer !» (Celle qui dit que quand le plan de l'objectif, le plan du film, le plan de mise au point se croisent sur une même ligne, tous les objets placés sur ce plan seront nets)... J'ai construis cette chambre pour voir si ce monsieur disait vrai !

C'était une chambre 6 x 9 (avec des débris d'appareils récupérés aux Puces de Montreuil !), les montants d'objectifs et de films étaient fabriqués avec des tubes que mon père m'avait soudés et fait chromer... J'avais fait un système de mise au point dont j'étais très fier avec une tige filetée, ce qui permettait d'affiner le point avec précision... ce n'était malheureusement pas le cas des bascules ni des décentrements qui ne cessaient jamais de bouger ! Enfin pour récupérer davantage d'amplitude de mouvement, j'ai dû refaire moi-même un soufflet en papier Canson noir... J'aurais du mal à refaire ça aujourd'hui ! J'ai pu néanmoins me rendre compte sur le dépoli des effets positifs des bascules et des décentrements, mais aucune photo vraiment concrète ne sortit de cette chambre toujours en ma possession.

D'autres phénomènes me passionnaient. Ainsi, un jour j'ai eu l'idée de créer du cinéma en relief. Le principe était simple, il se basait sur la technique du cinéma ordinaire à savoir, la persistence rétiniène. Mon idée était simple, prendre alternativement sur un film une image "gauche" et une image "droite" et de reprojeter le tout sur l'écran à 32 images secondes. Le cerveau dans ma tête devait réorganiser l'ensemble et recréer la perpection du relief ; l'oeil gauche appréhender l'image gauche et réciproquement pour l'oeil droit. Aussitôt pensé, aussitôt expérimenté ! Réquisition de la caméra 9.5 de mon père, puis fabrication dans l'atelier d'un petit support qui permettait à la camera de se déplacer latéralement de gauche à droite de 7,5 cm - à peu près la distance entre les deux yeux. La caméra fixée sur ce support, lui même accroché sur un pied, la prise de vue pouvait donc commencer. Pour le test, il s'agissait de filmer image par image. Le processus était simple, d'abord une image gauche, déplacement latéral de la caméra vers la droite, puis prise de l'image droite, et ainsi de suite alternativement sur 150 à 200 images de quoi avoir quelques secondes de prises de vue. Le film exposé, il fut envoyé au laboratoire et mon impatience était à son comble durant les quelques jours que cela prenait. Le film récupéré, je m'empressais de sortir le projecteur et de regarder le résultat ! Mais déception, le résultat n'était pas ce que j'avais pensé, et le cerveau n'est pas capable de ranger les images pour reproduire le relief... les images s'emmèlent les unes aux autres dans un magnifique fouilli. J'ai concervé ce film et je compte prochainement le transférer numériquement et le placer ici sur ce site. Je sais aussi qu'à partir de ces images, et grâce à des lunettes à cristaux liquide, je pourais maintenant extraire le relief de ces images !

Les événements de mai 68 me permirent aussi de m'essayer au reportage, j'avais 16 ans et mes parents n'étaient pas très chauds pour que j'aille au quartier Latin prendre des photos pendant les manifestations. De La Garenne-Colombe, il fallait prendre le train "aux Vallées" direction St-Lazarre et hop ! un jour, j'ai pu m'échapper sous un prétexte qui ne me revient pas et me suis retrouvé à l'Odéon, mais pas de chance, pas de manifs ce jour là ! Je me suis contenté de prendre des photos d'affiches et quelques scènes de rues entre l'Odéon et la rue de Lille où était l'Ecole des Langues "O" où était inscrite ma soeur.

J'ai l'année dernière restauré ces images qui ont été exposées à Nogent le Rotrou et à l'UIFM de Clermont Ferrand pour les 40 ans de l'événement.

La photo me prenait tellement d'énergie et de temps que mes études passaient toujours après, au grand dam de mes parents ! Bref à force de tirer là-dessus... à la fin de la troisième en 1968, le lycée ne voulait plus de moi et il a fallu le piston de Roger, un cousin du côté de ma mère qui était directeur d'un lycée technique, pour pouvoir rentrer en seconde... C'était à Chartres et je serais interne !

A la rentrée, c'était super, mai 68 venait de passer, et au lycée ils proposaient des activités pour les jeunes... Je fus, sans piston cette fois, nommé responsable du club photo du lycée.

Un budget me fut alloué, avec lequel j'ai dû, entre autre, installer le laboratoire.

C'était magique : un véritable agrandisseur, des cuvettes, des cuves. Il a fallu choisir et acheter chez «Lorieul» à Chartres. La boutique était super et j'aimais bien y aller le mercredi après-midi pendant nos sorties. « ça va mes p'tits gars ? » qu'il disait toujours M. Lorieul avec sa blouse blanche...

Un professeur de géographie me donna un vieil appareil à lui, il s'agissait d'un reflex 6x6 à deux objectifs (Rodenstock 2.9 80 mm) et là, je commençai vraiment à faire des photos !

Les cartes de voeux que nous vendions aux élèves pour augmenter la trésorerie du club, les photos que nous faisions entre nous avec les adhérents, ou pendant les représentations du club théâtre... tout cela me permettait d'approfondir mes connaissances et de trouver les méthodes et la façon dont tout réagissait...

Le grand angle me fascinait aussi, surtout pour ne jamais en avoir possédé et aussi parce que le fish eyes était à la mode... Aussi avec des lentilles concaves en ma possession, et un vieux boîtier 4 x 4, je réussis à m'en fabriquer un ! Le piqué n'était pas là, mais l'effet fish eyes avec les photos rondes et les horizons arrondis, étaient au rendez-vous !

Aucun rapport avec la photo, mais c'est là que je rencontrais ma future femme...

Durant les vacances 1969, je suis parti avec mon papa jusqu'en Norvège où j'ai découvert une nature magnifique et pure. Je fis beaucoup de photo avec le 6 x 6. Malheureusement, un décalage de la mise au point entre les deux objectifs ne me permit pas d'obtenir d'excellents résultats. Nous primes le bateau pour relier le Danemark à la Norvège et c'est là que le fish eyes maison que j'avais avec moi donna le meilleur de lui-même avec des couchés de soleil sur un horizon arrondi du plus bel effet.

De films exposés en films voilés... je finis tout de même par décrocher ce fameux Bac, plus ma fille Stéphanie en prime si je puis dire !

Pendant les vacances scolaires, je travaillais chez Kodak au comptoir de gros de Levallois, ce qui me permit de connaître à fond tous les produits de la marque puisque ma fonction la première année, était de préparer les commandes des clients. L'autre avantage fut qu'avec la paie, j'ai pu m'acheter un boitier reflex d'occasion : un Ricoh TLS 401 avec un télé de 400 mm ouvert à F 6.3... C'était un boîtier assez révolutionnaire pour l'époque. Les éléments de la cellule se trouvaient incorporés dans le miroir, il permettait une mesure moyenne sur toute la plage et aussi une mesure spot. La visée pouvait se faire à hauteur d'oeil ou aussi sur le dessus... ce qui permettait de faire des photos à ras du sol, sans être obligé de se coucher. A vrai dire, rares furent les photos que je fis ainsi !

Avec ce 400 mm, je fus rapidement limité et je me débrouillai pour l'échanger contre un Asahi Pentax super Takumar 3.5 24 mm ! La transaction se fit à Paris, rue de Rome à la boutique Photo Europe... Il y avait toujours plein d'occasions en vitrine et je rêvais souvent devant les boîtiers neufs tels les Nikon F ou même les Minolta SRT 101. J'en ai encore la nostalgie... et je viens d'ailleurs d'en acheter un de chaque récemment !

Enfin avec ce 24 mm, je me lançais dans la prise de vue.

Stéphanie en a profité pleinement et nombre de photos d'elle quand elle était petite furent prises...

Mon idée de devenir photographe était très forte, et paraissait être mon seul futur... mais avant, je devais partir faire mon service militaire.

Début octobre, je me retrouvai à Versailles dans le Génie et, mise à part le nom, c'était pas vraiment génial !

Rien à faire pour rentrer dans des services qui auraient pu m'intéresser, aussi je me suis efforcé à tout prix d'en sortir au plus tôt. J'ai quand même pris quelques photos dans la caserne, et j'ai bien fait car au bout de trois mois, ils m'ont mis dehors... Pas pour les photos que j'avais prises... mais parce que je leur faisais répéter les ordres, car je ne comprenais rien à ce qu'ils me demandaient... et ils ont dû finir par en avoir mare !

Ouf, cette corvée étant achevée plus tôt que prévue, mes projets se précipitèrent et mon futur avança d'un coup !

Je décidai dès le mois de mars je crois de m'installer à mon compte comme photographe à Dreux dans une petite boutique qui était à louer rue de Flandre.

Le bail signé, j'ai amenagé le labo. C'était une grande paillasse avec des vrais carreaux de faïence blancs et un évier avec une cuvette photo 50 x 60. Je fabriquai même une centrale électrique pour commander l'ensemble des appareils (agrandisseur, compte-pose, lampes rouges, lampes blanches, etc...). Le tout fonctionnait sur 12 Volts pour éviter les risques électriques... du grand art quoi !

Bref le moment de vraiment faire des photos était là, je me lançai.

Mon premier client fut un voisin, un commerce de vente d'articles saisis : "France Soldes". Ma mission : photographier des lots offerts lors d'un tirage au sort. Mon manque d'expérience était flagrant, mais la commande fut honnorée et payée... bref la machine était partie.

Des photos d'identité en passant par les portraits... comme ceux que j'ai fait de Brigitte pour son chirurgien qui devait l'opérer de ses oreilles décolées et qui voulait des photos avant et après...

De petites commandes en petites commandes, je m'aperçus vite que mon matériel, mon studio, n'étaient pas adaptés à ce genre de prise de vue, et petit à petit, j'abandonnai la photo pour me mettre à la maquette, la mise en page et la création dont j'ai vite compris que je pourrais en vivre plus facilement !

Quant à la photo, elle me rattrappa par hasard. On me demanda de travailler comme pigiste dans un journal régional "La République du Centre". Là mon matériel était à la hauteur et je me sentais à l'aise pour ce genre d'activité, que je faisais en plus de mon travail.

Je dois dire aussi que le milieu de la presse me plaisait beaucoup et les rencontres entre collègues me permirent de décrocher un autre travail dans un journal concurrent, "L'Action Républicaine". Ma mission consistait à effectuer le traitement complet des photos du journal pour toutes ses éditions :

développement des films et tirages noir et blanc au format préconisé par chaque rédacteur. Je travaillais ainsi le dimanche soir et une partie de la nuit pour que les tirages soient prêts pour le lundi matin, jour de fabrication du journal qui parraissait le mardi. Je recommençais l'opération le mercredi soir pour la deuxième sortie du vendredi.

Ce travail me plaisait beaucoup et cela m'a permis à force de tirages et de tirages, de trouver les temps de pose pratiquement toujours bons... à l'instinct presque... je "communiquais" parfaitement avec la lumière, l'agrandisseur et le papier photo... et je "sentais" quand il y avait trop de lumière ou pas assez !

Je commençai par remplacer le révélateur film qui était dans les cuves, c'était du Microdol X vraiment usagé qui nécessitait des temps de pose de plus de 17 minutes. Ces cuves de 40 litres n'étaient vraiment pas pratique, pour les vidanger, il fallait dévisser un bouchon qui se trouvait en bas et rien ne permettait l'évacuation du liquide... bien souvent celui-ci se répandait par terre ! Les cuves vides et le sol épongé, je remplaçais par du HC 110, ce révélateur permettait un temps bien plus court et un meilleur contraste.

Bref, j'étais le seul maître à bord de mon sous-marin... le local était vraiment exigü et situé dans les caves du journal et les horaires faisaient que j'étais bien souvent tout seul à travailler.

Dans la pièce d'à côté, il y avait la photogravure... le banc de repro orange et bleu de marque Agfa repromaster 1521 et la machine à faire des Copyproof. C'était Papillon dit "Papi" qui s'occupait de ce service. Là se transformaient les photos et se réalisaient les films pour l'imprimerie... Je fus vite intrigué et atiré par cet endroit !

En effet, l'imprimeur à qui je donnais mes travaux à imprimer me réclamait des films... Je décisai donc d'observer Papi pour voir comment cela marchait... Au début, je lui demandais de réaliser ce dont j'avais besoin... un logo à réduire... une photo en simili... bref, de petits travaux en observation, je fus très rapidement capable de me débrouiller tout seul... à tel point que très vite, je trouvais des combines et des améliorations... et ce fut moi qui les apprenais à Papi !

Un jour, le journal décida de changer son banc de repro, forcement l'idée d'acheter l'ancien me traversa l'esprit. Après quelques transactions, l'affaire fut conclue : 6 000 F. Ne restait plus qu'à l'installer dans le labo ! 150 kg à sortir de la cave du journal et à rentrer dans le studio par la fenêtre... seulement voilà, il fallait maintenant le faire passer dans le labo, et là, force est de constater qu'il ne pourrait pas franchir la porte !

Il resta donc dans la première pièce dont il fallut rendre obscure les fenêtres.

Quelques temps après, je trouvai un autre studio et là, je pu sans problème y installer un vrai labo avec au centre le banc de repro !

Pas si simple que ça ! Je venais en effet de déménager et dans ce nouveau local où j'habitais maintenant, je pu créer mon bureau dans une pièce et le labo dans les dépendances au fond de la cour. Le banc de repro y rentrait sans problème, mais il fallut encore une fois obscurcir les fenêtres et surtout, isoler et installer un chauffage. Bref, c'était rudimentaire mais efficace pour travailler. Une paillasse pour y poser les cuvettes, une autre pour la machine copyproof, la machine à développer les films ayant elle-même son support. Quelques étagères et mon fameux poste de commande 12 volt repris du service.

C'est dans cette configuration que j'ai travaillé de 1976 à 1980.

à suivre !

Kodak Instamatic 50
Mon premier appareil
Le marché de Cousance avec l'Instamatic 50
Ma cuve Souplinox...
... et ses deux bandes !
Ma cuve Souplinox
Ma cuve Souplinox et ses bandes gauffrées
Mon premier labo
Le premier nu méro du magazine PHOTO
Le numéro 1
du magazine
PHOTO
Le LM
Le LM !
Reflex en contre-plaqué
Photo prise avec le LM
Une rare photo exploitable
faite avec le LM
Ma chambre 6x9 avec bascule et décentrement
Mes photos de Mai 68
Mai 68, mon premier reportage

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Roger Boudet
Naissance de ma fille Stéphanie
Mes photos de Norvège en 1969
Mon Ricoh TLS 401
Mon premier reflex 24x36 sérieux
Nikon F avec 35 mm
Nikon F avec un 35mm
Mon Minolta SRT 101
Mon 24 mm Asahi Pentax - Super-Takumar
Mon rêve de jeunesse devenu réalité !
Photo à la caserne
Une des rares photos
prise à la caserne
Lettre écrite à mes parents cinq jours après mon incorporation
Mon bureau dans mon premier studio
rue de Flandre à dreux
Ma première mission professionnelle
"France Solde"
Ma première photo "pro"
En plein reportage sur le chantier des Battes à Dreux